A picnic table covered in summer produce: red, orange, and yellow tomatoes, corn, okra, basil, nasturtium flowers, eggplants and aronia berries.

À propos de cette revue

Canadian Food Studies / La Revue canadienne des études sur l’alimentation est la revue en ligne et en libre accès de l’Association canadienne d’études sur l’alimentation. Aussi diversifié et complexe que le sujet de l’alimentation lui-même, CFS/RCÉA fournit une ressource essentielle à ceux qui s’intéressent aux innombrables façons dont les humains, la nourriture et les environnements naturels et bâtis se construisent les uns les autres.

Annonces

lancement de « Concentré d'études sur l'alimentation », le podcast de la RCÉA !

2025-09-16

Nous sommes très heureuse d'annoncer le lancement du nouveau podcast de La Revue canadienne des études sur l’alimentation, « Concentré d’études sur l’alimentation » (Digesting Food Studies en anglais). Il s'adresse aux étudiants et aux enseignants, aux personnes travaillant dans les champs et les usines, ainsi qu'aux décideurs politiques qui souhaitent obtenir un résumé des thèmes clés. Les épisodes traitent de sujets variés, allant de la justice alimentaire à la durabilité en passant par l'identité interculturelle, des technologies agricoles aux relations inhérentes aux traditions alimentaires Autochtones.

#DigestingFoodStudies

Nos six premiers épisodes sont désormais disponibles sur la plupart des principales plateformes de podcasting, et de nouveaux épisodes seront publiés toutes les deux semaines. (Vous pouvez également vous rendre sur le site web de l’ACÉA ou sur RSS.com pour les écouter sur votre ordinateur.)

Consultez nos réseaux sociaux pour obtenir plus de détails et des informations sur les nouveaux épisodes. Et bien sûr, n'hésitez pas à aimer, noter et vous abonner à CÉSA, afin que davantage de personnes puissent découvrir le podcast et rejoindre la communauté des études sur l’alimentation !

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Numéro courant

Vol. 12 No. 2 (2025): On Resilience, Adaptability, Cooperation, and Innovation
A picnic table covered in summer produce: red, orange, and yellow tomatoes, corn, okra, basil, nasturtium flowers, eggplants and aronia berries

Les marmottes du jardin communautaire du centre de Montréal prospèrent cette année. Leur population s’est rétablie après une entreprise de capture pour forcer leur migration, ce qui démontre leur résilience. Elles modifient leur diète selon les aliments disponibles et manifestent leur capacité d’adaptation. En d’autres mots, après avoir fait bombance dans les brassicacées, elles ont jeté leur dévolu sur les bettes à carde. Actives d’un bout à l’autre du jardin, les marmottes coopèrent (entre elles, du moins) et innovent : elles escaladent des clôtures, creusent sous les filets, restent à l’affût du jardinier qui s’éloigne pour aller chercher un sécateur dans la remise, toujours prêtes à mettre – en un éclair – le grappin sur les poivrons. La photo de couverture donne un aperçu des produits que nous, jardiniers et jardinières, avons réussi à leur arracher. Cette récolte, selon nous, est un triomphe. À tout le moins, nous contribuons à la biodiversité de cette parcelle d’un acre. Les marmottes (et comme elles, les lapins et probablement les renards) s’en trouvent à la fois stimulées intellectuellement et bien nourries.

Les marmottes – un sujet fascinant en soi – ne servent ici que de procédé narratif pour introduire notre plat de résistance. Fidèles à notre description, elles sont résilientes, flexibles, coopératives, innovantes. Sans oublier persévérantes. Et audacieuses. Les articles de ce numéro témoignent de préoccupations semblables aux leurs et des mêmes caractéristiques.

Sutter et ses collaborateurs examinent les résultats d’un sondage anonyme sur les préoccupations concernant l’alimentation mené à l’échelle de la province, en Saskatchewan, avec l’idée de mettre en lumière les normes et pratiques nécessaires pour élaborer et maintenir des systèmes alimentaires locaux résilients. Regnier-Davies et Edge s’intéressent aussi à la résilience : elles déconstruisent la rhétorique autour du terme et veulent savoir de qui on attend la résilience au sein des systèmes alimentaires et à quel coût.

Au sujet de la coopération, l’article de Dutta et ses collaborateurs est issu d’un symposium communautaire qui « visait à synthétiser les réflexions sur les liens entre actions climatiques, sécurité alimentaire et (im)migration » (Dutta et al., 2025, p. 103, notre traduction). La bibliothèque où a eu lieu l’événement représente un des espaces qui facilitent les alliances d’apprentissage recherchées.

Quant à l’innovation, un rapport de terrain de Clarke et ses collaborateurs décrit le développement d’un pôle d’innovation alimentaire pour l’Arctique ainsi que ses principaux objectifs : « contribuer à instiller un sentiment de fierté, d’autonomie, de santé et de bien-être dans les communautés arctiques grâce au développement durable de leurs industries alimentaires » (Clarke et al., 2025, p. 120, notre traduction).

Quelques articles portent notre attention sur les ajustements que des acteurs clés de l’alimentation scolaire sont à faire pour un meilleur système, plus équitable et plus efficace. Maximova et ses collaborateurs font apparaître la mosaïque actuelle de programmes d’alimentation scolaire dans les écoles canadiennes afin d’en tirer des enseignements utiles à l’élaboration d’un programme d’alimentation scolaire national. Seko et ses collaborateurs cherchent à éclairer ce que les familles immigrées asiatiques mettent dans les lunchs de leurs enfants, le type de considérations qui motivent leurs choix, et les moments d’adaptation et d’ajustement. Vader et ses collaborateurs se tournent vers un autre aspect de l’alimentation en éducation : ils ont mesuré la quantité de nourriture gaspillée par des étudiants universitaires, en ont examiné les raisons et ont formulé des moyens de réduire ces pertes dans une cafétéria du Brescia University College.

Nous avons aussi trois comptes rendus de livre au menu, grâce à Aqeel Ihsan, Jennifer Sumner et Ethan Shapiro. Le premier aborde les habitudes alimentaires mennonites, qui ont été « forgées par la migration, l’adaptation et les échanges culturels » (Ihsan, 2025, p. 131, notre traduction). Le second jette un regard sur « l’alimentation publique » ou la révolution de la bonne alimentation dans les écoles, les hôpitaux et les prisons. Nous suggérons d’accompagner ces deux comptes rendus du troisième : une histoire mondiale de la bière. La température à laquelle ladite bière est servie est à votre discrétion.

Et finalement, pour ceux et celles qui se demandaient quel genre de jardin préfère Bryan Dale—avec ou sans marmottes —, vous saurez tout dans notre Questionnaire Choux.

Bonne dégustation!

Publié-e: 2025-09-04

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