Le cadre de l’alimentation dans les salles de classe des universités canadiennes

une analyse préliminaire des programmes d’études de premier cycle en sciences de la nutrition humaine, en diététique et en études sur l’alimentation

Auteurs-es

  • Andrea Bombak University of New Brunswick
  • Michelle Adams University of New Brunswick
  • Sierra Garofalo Lakehead University
  • Constance Russell Lakehead University
  • Emma Robinson University of New Brunswick
  • Barbara Parker Lakehead University
  • Natalie Riediger University of Manitoba
  • Erin Cameron NOSM University

DOI :

https://doi.org/10.15353/cfs-rcea.v11i1.659

Mots-clés :

Food positivity, education, post-secondary, food studies, nutrition education, Canada, Discourse analysis

Résumé

De nombreux mouvements de « positivité » qui circulent, tels que la positivité sexuelle et la positivité corporelle, influencent la manière dont la sexualité et les corps sont abordés, notamment dans les contextes éducatifs. Ces mouvements ont fourni des discours alternatifs qui remettent en question les constructions des sexualités et des corps comme étant « dangereux », aberrants ou « autres ». La « positivité alimentaire » a le potentiel de faire de même dans la mesure où des aliments sont souvent considérés comme « risqués », reflétant les inquiétudes suscitées par la production alimentaire industrielle et les effets de la « mauvaise » alimentation sur la santé humaine, l’apparence et l’environnement. Les pratiques alimentaires et les discours qui les soutiennent agissent comme des indicateurs moraux et peuvent être source d’exclusion, exacerbant la marginalisation et les inégalités. Par ailleurs, les pédagogies alimentaires peuvent donner la priorité à l’inclusion, à la diversité et aux communautés durables et résilientes. Comment les discours qui circulent dans l’éducation alimentaire postsecondaire peuvent-ils construire et soutenir des relations positives avec la nourriture? Les sciences de la nutrition et les études sur l’alimentation sont deux domaines majeurs et largement cloisonnés de l’enseignement supérieur canadien. En utilisant des plans de cours accessibles au public (n=97) de cours de premier cycle offerts à travers le Canada, cette étude a examiné la façon dont la positivité alimentaire est mise en œuvre. En sciences de la nutrition, la positivité alimentaire met l’accent sur l’idéologie du nutritionnisme, selon laquelle c’est la composition et la quantité des nutriments qui donnent lieu à un régime alimentaire sain (non défini). Dans les études sur l’alimentation, la positivité alimentaire est associée à des approches locales, favorisant l’équité et sensibles à la culture. Dans les deux domaines, la « négativité alimentaire » apparaît en relation avec les aliments et les systèmes « obésogènes », révélant une phobie du gras sous-jacente. Une plus grande collaboration transdisciplinaire avec les études sur les graisses serait bénéfique aux deux domaines pour mettre en œuvre une positivité alimentaire plus large et plus inclusive.

Téléchargements

Publié-e

2024-03-29

Comment citer

Bombak, A., Adams, M., Garofalo, S., Russell, C., Robinson, E., Parker, B., … Cameron, E. (2024). Le cadre de l’alimentation dans les salles de classe des universités canadiennes : une analyse préliminaire des programmes d’études de premier cycle en sciences de la nutrition humaine, en diététique et en études sur l’alimentation. La Revue Canadienne Des études Sur l’alimentation Canadian Food Studies, 11(1), 211–236. https://doi.org/10.15353/cfs-rcea.v11i1.659

Numéro

Rubrique

Article de recherche originale