Insécurité du logement et insécurité alimentaire dans l’Inuit Nunangat
lumières sur une interrelation
DOI :
https://doi.org/10.15353/cfs-rcea.v11i3.664Mots-clés :
Cambridge Bay, Inuit, itinérance, logement, sécurité alimentaire, surpeuplementRésumé
La crise du logement et l’insécurité alimentaires sont des préoccupations majeures dans les communautés inuites du Canada, et tout particulièrement au Nunavut. Pourtant, bien que les débats autour de ces questions soient particulièrement féconds, la corrélation entre les deux problèmes a jusque-là été faiblement adressée par les recherches anthropologiques. Sur la base des données collectées à Cambridge Bay, cet article montre que l’insécurité alimentaire a partie liée avec l’histoire coloniale qui aura sédentarisé les Inuits et bouleversé leur espace social alimentaire, ainsi qu’avec une conjoncture environnementale et économique fragile. Les Inuits se retrouvent aujourd’hui confrontés à la baisse des activités de collecte, aux changements climatiques, à la faiblesse des revenus et au problème de logement. Mais au cœur de tous ces problèmes aux racines structurelles, la vétusté et le manque de logements viennent aggraver l’insécurité alimentaire en ce qu’ils induisent des dépenses supplémentaires, la surpopulation des ménages et contraignent beaucoup d'Inuit à l’itinérance. Les solutions à l’insécurité alimentaire doivent donc, sans négliger les autres aspacts, prendre en compte la question du logement ; ce qui requiert aussi d’impliquer les Inuits eux-mêmes dans les décisions y afférentes.
Téléchargements
Publié-e
Comment citer
Numéro
Rubrique
Licence
© Séraphin Guy Balla Ndegue, Caroline Hervé 2024

Cette œuvre est protégée sous licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
Les auteurs qui publient avec cette revue acceptent les conditions suivantes: Les auteurs conservent les droits d'auteur et accordent à la revue le droit de première publication avec l'œuvre sous licence simultanée Creative Commons qui permet à d'autres de partager l'œuvre avec une reconnaissance de la paternité de l'œuvre et de la publication initiale dans cette revue. Les œuvres publiées dans RCÉA/CFS avant et incluant le vol. 8, n° 3 (2021) sont sous licence Creative Commons CC BY. Les œuvres publiées dans le vol. 8, n ° 4 (2021) et après est sous licence Creative Commons CC BY-SA. Les auteurs peuvent conclure des accords contractuels supplémentaires séparés pour la distribution non-exclusive de la version publiée de l'ouvrage par la revue (par exemple, l'ajouter à un dépôt institutionnel ou le publier dans un livre), avec une reconnaissance de sa publication initiale dans ce journal. Les auteurs sont autorisés et encouragés à publier leurs travaux en ligne (par exemple, dans des dépôts institutionnels ou sur leur site Web) avant et pendant le processus de soumission, car cela peut conduire à des échanges productifs, ainsi qu'à une citation plus précoce et plus importante des travaux publiés. (En savoir plus sur le libre accès.)