Réimaginer les recettes pour les études sur l’alimentation :

enrichir – et non gâcher – le bouillon

Résumé

Cet article de perspective s’inscrit dans la continuité d’une conversation entamée lors de la session plénière « Réimaginer l’alimentation, les systèmes alimentaires et les études sur l’alimentation », à laquelle nous, les auteurs et auteures, avons participé lors de la dix-huitième assemblée annuelle de l’Association canadienne des études sur l’alimentation (ACEA). Après avoir évalué les possibilités et les limites actuelles pour les études sur l’alimentation au Canada de nos points de vue de chercheuses et chercheurs émergents, le panel de l’ACEA a permis de présenter nos propositions individuelles et collectives pour faire évoluer le domaine. Cet article s’appuie sur les résonances et les dissonances de notre discussion pour élaborer une « recette » provisoire pour réimaginer les études sur l’alimentation. Reconnaissant les lacunes de ce format étant donné ses connotations prescriptives, nous considérons ici les recettes non pas comme des lignes directrices rigides pour atteindre des résultats prédéfinis, mais comme des modèles créatifs pour générer de l’improvisation. Nous commençons par un survol des ingrédients réunis pour créer les études sur l’alimentation au Canada. Ensuite, nous proposons une petite révision dans les marges de cette recette, en fonction du travail dans lequel nous nous engageons en tant que chercheurs, chercheuses et praticiens, praticiennes de l’alimentation. Enfin, nous envisageons les prochaines étapes de l’évolution du domaine et nous invitons les lecteurs et lectrices à participer à cet échange. Dans l’ensemble, ce que nous observons et à quoi nous participons est une trajectoire inachevée qui s’étend des questions antérieures sur la raison d’être et la nature des études sur l’alimentation à une réflexion plus approfondie sur la manière dont les études sur l’alimentation pourraient être réalisées.