Exploration des perspectives militantes sur la solidarité entre Autochtones et personnes issues de la colonisation dans le mouvement de souveraineté alimentaire de Toronto
DOI :
https://doi.org/10.15353/cfs-rcea.v11i3.699Mots-clés :
Activism, food movements, Indigenous food sovereignty, settler colonialism, settler-Indigenous solidarityRésumé
Alors que les personnes militantes de l'alimentation issues de la colonisation adoptent de plus en plus le cadre de la souveraineté alimentaire autochtone dans leur travail, elles continuent à définir les systèmes alimentaires sur des terres volées. Dans cet article, nous cherchons à savoir si et comment les activistes de l’alimentation de Toronto construisent une solidarité avec les peuples et les mouvements autochtones dans leur travail. À partir d'entrevues semi-structurées avec des activistes de l’alimentation et d'une analyse de contenu d'organisations alimentaires de Toronto, nous identifions trois thèmes principaux : l’apprentissage (ou le désapprentissage), l'établissement de relations et la vision quant à l'avenir à l'intérieur de contraintes systémiques. Nos résultats révèlent que de nombreuses personnes militantes de l'alimentation issues de la colonisation s'engagent dans des processus de (dés)apprentissage, dans l'établissement de relations de décolonisation et dans l’appui à un plus grand leadership autochtone au sein de leurs organisations. Cependant, les efforts de solidarité des personnes participantes restent minoritaires dans les organisations alimentaires en général, et il reste beaucoup à faire dans le mouvement alimentaire pour donner la priorité aux luttes autochtones pour la terre et la souveraineté. De plus, la structure et la fonction des ONG, les modèles de financement corporatistes et fondés sur les donateurs, ainsi que le colonialisme de peuplement en général limitent considérablement les capacités des organisations alimentaires à se mettre en phase avec les objectifs et les visions autochtones. Nous soutenons que les activistes de l'alimentation issus de la colonisation ont la responsabilité d’examiner plus profondément le rôle de l'activisme alimentaire dans le maintien et la remise en question du colonialisme de peuplement, de laisser tomber les prétentions coloniales d'autorité concernant l'alimentation et les systèmes de connaissance sur les terres volées, et de plaider pour des changements systémiques plus profonds qui redistribuent le pouvoir et les ressources aux peuples autochtones et aux projets menés par des personnes autochtones.
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© Taliya Seidman-Wright, Sarah Rotz 2024

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