Rotten asparagus and just-in-time workers:
Canadian agricultural industry framing of farm labour and food security during the COVID-19 pandemic
DOI :
https://doi.org/10.15353/cfs-rcea.v9i2.521Mots-clés :
Migrant workers, Farmworkers, Farm workers, COVID-19, Food SecurityRésumé
Au début de la pandémie mondiale de COVID-19, l’industrie agricole canadienne a fait part de son sentiment de panique face aux mesures de restrictions des déplacements qui, selon elle, risquaient de perturber l’arrivée des travailleurs agricoles migrants en provenance du Monde majoritaire. Dans le présent essai de Perspective, nous examinons comment le lobbying de l’industrie agricole a réussi à présenter tout retard dans l’embauche de ces travailleurs comme étant une menace envers la sécurité alimentaire nationale. Nous démontrons d’abord comment ces migrants se sont longtemps retrouvés dans un espace d’exceptionnalisme juridique. Ensuite, nous soutenons que le fait de les présenter comme essentiels au bien public national, en termes de production alimentaire intérieure, cache en fait à quel point ces travailleurs sont également indispensables à l’accumulation de capital privé dans l’agro-industrie. Or, en embauchant des migrants à la hâte, les gouvernements fédéral et provinciaux canadiens n’ont pas su empêcher, chez ces travailleurs, les éclosions de COVID-19 et les décès prédits par les chercheurs et les militants. En conclusion, nous soulignons la nécessité de transformer fondamentalement les programmes de migration temporaire de main-d’œuvre de manière à faire respecter la dignité des migrants, et ce, au-delà de l’exceptionnalisme.
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© Anelyse Margaret Weiler, Professor Encalada Grez 2022
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